L’examen clinique est essentiel. Palpation de l’abdomen à la recherche d’un globe vésical. Toucher rectal permettant de vérifier qu’il s’agit bien d’un adénome de la prostate. Cette prostate au toucher rectal est souple. Il n’y a pas d’induration pouvant faire suspecter un cancer. On peut par le toucher rectal évaluer le volume de la glande. 

Les examens complémentaires sont: l’ECBU, la créatinine pour apprécier la fonction rénale, le dosage du PSA sérique ainsi que le PSA libre/total. Lorsque le PSA est entre 4 et 10, le PSA libre/total permet de distinguer le cancer notamment quand cette fraction libre/totale est inférieure à 15%. Des biopsies sont alors recommandées.

Cependant l’augmentation du PSA n’est pas spécifique du cancer et peut se voir en cas d’hypertrophie bénigne de la prostate. Son augmentation est proportionnelle au volume de celle-ci.
L’échographie est un autre examen important. Elle permet d’authentifier le résidu post-mictionnel. Cependant il peut exciter de faux résidus notamment lorsque la vessie est pleine ou lorsque l’on urine pas dans des conditions normales comme à la « maison. » 

Il faut donc refaire une échographie dans de bonnes conditions lorsque le résidu est important et surtout ne pas remplir la vessie au préalable. Cet examen permet d’apprécier le résidu, le volume de la prostate, l’état des reins et de la vessie pour savoir s’il existe une tumeur ou un calcul de vessie associés.
La débitmétrie permet d’apprécier la force avec laquelle le patient urine. Lorsque le débit est supérieur à 10ml/s/seconde, on estime que cet examen est normal. Lorsque le débit est inférieur à 10ml/seconde, on estime que celui-ci est anormal. Il faut que le volume urine soit supérieur à 150ml.
L’examen est optionnel, en fonction des symptômes présentés par le patient. En cas de rétention aiguë d’urine, un test urodynamique peut être fait notamment chez les patients qui ont des troubles neurologiques associés pour vérifier qu’il s’agit d’une vessie neurologique ou non. En cas de rétention chronique d’urine, on recherche une vessie « claquée » car le malade ne retrouvera pas forcément ses mictions après intervention chirurgicale.

La cystoscopie peut être recommandée en cas d’hématurie. De même que l’ urographie iintraveineuseou l’uroscanner en l absence d allergie à l ‘iode. L’urographie intraveineuse avec clichés permictionnels va vérifier s’il existe ou non une sténose urétrale ou une sclérose du col.
Une demande de frottis urinaire peut- être recommandée surtout en cas de tabagisme.