Ces dernières années, de grands progrès ont été effectués dans le cancer de la prostate, ce qui fait qu’aujourd’hui les « petits » cancers de la prostate sont découvert de manière précoce grâce en grande partie à l’IRM de la prostate.

Le traitement de la prostate fait appel à plusieurs types de techniques qui permettent de découvrir des lésions ciblées et ainsi orienter les biopsies qui seront plus précises (Biopsie de Fusion). La conséquence est que la surveillance active a fait un bond important, si bien que 40% des cancers de  la prostate à l’heure actuelle peuvent être surveillés et non traités. La surveillance active consiste à doser le PSA tous les 6 mois, faire une IRM 1 fois par an et re-biopser la prostate si nécessaire en cas d’augmentation du PSA ou de l’évolution de l’IRM en image. Sinon le traitement de l’imagerie du cancer de la prostate fait appel à la chirurgie, la radiothérapie et la curiethérapie à moindre degré, la cryochirurgie ou l’abaltaherm.

LA CHIRURGIE : PROSTATECTOMIE RADICALE AVEC CONSERVATION DES NERFS ÉRECTEURS SI POSSIBLE

La chirurgie se fait maintenant le plus souvent par la robotique mais peut aussi se faire par la cœlioscopie ou la chirurgie ouverte. L’avantage de la chirurgie roboscopique est l’absence de cicatrice importante (petite cicatrice pour faire passer les bras du robot), une chirurgie précise permettant notamment de préserver les nerfs érecteurs. L’hospitalisation est courte 3 à 4 jours. On peut opérer les malades par aspirine , le saignement est modéré. L’ablation urinaire se fait entre le 6ème et le 8ème jour au cabinet du médecin. Il existe une légère incontinence urinaire après l’ablation de la sonde qui régresse dans la majorité des cas spontanément ou après ré-éducation. L’impuissance peut se voir dans la moitié ou les 2/3 des cas, elle peut être préservée grâce à la conservation des nerfs érecteurs.
Sinon une « ré-éducation génitale » sera faite grâce à une injection intracaverneuse d’Edex 1 à 2 fois par semaine pendant 3 mois. Ainsi, une pénétration sera possible, un orgasme sera possible mais pas d’éjaculation car il n’y a plus de prostate.

INDICATION

Traitement curatif en cas de cancer localisé.
D’où l’intérêt d’un bilan d’extension IRM, scanner et scintigraphie osseuse.
En cas de cancer localisé, chez un sujet jeune une intervention chirurgicale est recommandée en l’absence de comorbidité. C’est la prostatectomie radicale, c’est-à-dire ablation complète de la glande. Plus le patient est jeune plus l’érection sera conservée.

Impuissance 1 fois sur 2 ou 2 fois sur 3. Qui peut être rééduquée par injection intracaverneuse d’Edex. Plus le patient est jeune plus l’érection sera conservée.

La radiothérapie consiste à irradier la prostate et parfois les ganglions pelviens sur une période de 6 semaines. Les effets secondaires sont les envies fréquentes d’uriner et parfois envie pressente d’aller à la selle. L’impuissance après traitement est moins prononcé mais il existe un risque de cystite ou de rectite radique.

La curiethérapie consiste à implanter des billes d’iode radioactive dans la prostate et peut se faire à n’importe quel âge, et s’adresse au cancer de la prostate dont le PSA est inférieur à 10, le volume de la glande inférieur à 70cc en l’absence de trouble urinaire un gleason inférieur à 7. Cette technique obtient moins de morbidité, peu incontinence et peu d’impuissance.

L’ablatherm consiste à nécroser les cellules cancéreuses par la chaleur avec des résultats qui peuvent être intéressant pour les petits cancers.

L’hormonothérapie analogue du LHRH anti-androgène. Ces médicaments font chuter la testostérone et diminue le taux de PSA. Les cellules sont tuées par Aptoptose.
Il peut y avoir des associations thérapeutiques hormonothérapie plus radiothérapie ou chirurgie et radiothérapie. ou chirurgie et hormonothérapie.
Il est à noter qu’en cas d’échec de radiothérapie ou de la curiethérapie l’intervention chirurgicale n’est pas possible.
Les indications thérapeutiques seront fonctions de chaque cas et débattue en RCP (Réunion de Concertation Pluridisciplinaire).

La cryochirurgie peut se faire en cas de cancer localisé mais souvent en cas de rattrapage d’un cancer qui a été initialement traité par la curiethérapie ou la radiothérapie. L’indication du traitement sera débattue en Réunion de Concertation Pluridisciplinaire (RCP).